PSYCARE, comprendre le projet

Le projet PsyCARE est l’un des lauréats de la quatrième vague d’appel à projets “ Recherche Hospitalo-Universitaire en santé ” (RHU)

Son objectif : Améliorer l’intervention précoce en cas de psychose en fournissant un nouvel ensemble d’outils faciles à diffuser.

Les troubles psychiques émergents sont souvent hétérogènes et peu spécifiques. Ils s’expriment par des problèmes d’anxiété, de sommeil, de tristesse, de consommation de substances ou d’excès d’écran, de manque d’énergie et de motivation…

Parmi ces troubles, parfois confondus avec une « crise d’adolescence », il est important de savoir identifier les jeunes qui présentent des signes pouvant faire craindre une évolution vers un trouble psychiatrique caractérisé (psychose, troubles bipolaires, addiction, …), pour adapter l’orientation et les soins. Car c’est dès ces premiers signes qu’il faut consulter, afin de ne pas laisser évoluer une maladie qui peut avoir des conséquences importantes pour la trajectoire du jeune, sa scolarité, sa vie sociale, sa famille et tout simplement sa santé.

Le projet PsyCARE traite de ces  troubles psychiques émergents dont les symptômes précurseurs sont communs à de nombreux troubles tels que les troubles du spectre de l’autisme (TSA), les troubles de l’humeur ou encore les troubles psychotiques sur lesquels les essais cliniques de PsyCARE se concentrent. Le terme de psychose désigne un ensemble de symptômes (un « syndrome ») assez hétérogènes qui reflètent des troubles dans le fonctionnement du cerveau. Le tableau est variable d’une personne à l’autre et celles-ci peuvent rencontrer des difficultés dans leur perception du monde réel, ce qui mène à des pensées confuses, à des fausses croyances, à des perceptions sans objets (hallucinations) mais aussi à des difficultés pour réfléchir, s’exprimer, se concentrer, ou à l’impression de ne plus ressentir les émotions comme avant. Cela peut modifier la manière de se comporter (agitation, prostration, retrait). Environ 3% des personnes connaissent au moins une fois un épisode psychotique durant leur vie. Il n’y a pas de cause unique à la psychose. Elle résulte souvent d’une combinaison de multiples facteurs biologiques (gènes), psychologiques et environnementaux (consommation de substances comme le cannabis ou les psychostimulants, stress, problèmes sociaux…). Dans près de 3% des cas, cela peut révéler ou être associé à une maladie rare ou à une maladie « somatique » (neurologique, inflammatoire, autoimmune…). D’où l’importance d’un bilan complet.

La période entre 12 et 25 ans (voire 30 ans, les troubles étant souvent plus tardifs chez la femme) est une période de grands changements, tant sur le plan physiologique, psychologique, que social. C’est une période de fragilité « à risque » pour l’émergence de troubles psychiques : troubles anxieux, troubles psychotiques, addiction et troubles de l’humeur. 

En France, chaque année, au moins 15 000 nouveaux jeunes présentent un épisode psychotique par an. La crainte est que cet épisode puisse évoluer vers un trouble chronique tel que la schizophrénie ou un trouble bipolaire. Mais l’adolescence est aussi une période associée à une grande plasticité et à une grande capacité de récupération, de « résilience » : un premier épisode psychotique peut aussi être isolé.

RHU PSYCARE

Qu'est ce qu'un RHU ?

Les RHU (recherches hospitalo-universitaires) sont des programmes d'excellence soutenus par le plan d'investissement d'avenir et sélectionnés par l'Agence nationale de la recherche. Ils visent à soutenir des projets de recherche innovants et de grande ampleur dans le domaine de la santé.

L’action RHU vise à soutenir des projets de recherche translationnelle en santé ou de recherche clinique, qui pourront s’appuyer sur des recherches fondamentales en biologie, en épidémiologie, en sciences sociales ou en économie de la santé en vue d’un bénéfice pour la prise en charge des patients, pour l’amélioration de la compréhension des maladies, pour le développement de traitements plus efficaces et mieux tolérés, ou une amélioration de la performance des systèmes de soin.

L’action RHU a également pour objectif de créer un écosystème conduisant à l’établissement d’un partenariat durable et productif entre équipes académiques, hospitalières et industrielles. Elle soutient ainsi des projets de recherche avec un fort potentiel de transfert rapide vers l’industrie ou vers la société.

L’action RHU fait partie du programme « Investissements d’Avenir » du gouvernement français et est suivie par l’Agence Nationale de la Recherche.

Partenaires

Le projet PsyCARE est piloté par le Pr Marie-Odile Krebs, Chef de pôle au GHU Paris  Psychiatrie et Neurosciences et est coordonné par l’INSERM. Il s’agit du premier projet RHU (Recherche Hospitalo-Universitaire du programme des Investissements d’Avenir) dédié à un projet relevant de la psychiatrie. Il a débuté en janvier 2020 pour une durée de 5 ans, avec un financement de 8,8 millions d’euros. PsyCARE regroupe un consortium national issu de l’Institut de psychiatrie,  regroupant experts académiques en neurosciences et en bioinformatique, et centres cliniques d’excellence dans le domaine de la psychose (réseau Transition), avec le partenariat d’entreprises innovantes.

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